A première vue aberrante, l’idée de décider une guerre par un combat singulier entre deux ou un nombre restreint de personnes, plutôt que par une bataille rangée de grande envergure ou par une suite d’opérations militaires variées, a occupé de nombreux penseurs, notamment des théologiens et des juristes, entre le 16eet le 19esiècle, et a même été évoquée en 2002, lorsqu’un haut dignitaire du régime irakien a proposé un combat singulier entre George Bush et Saddam Hussein.

Cette contribution se propose de présenter quelques arguments avancés de part et d’autre, les arguments en faveur d’un tel combat singulier étant avant tout de nature morale, alors que ceux en défaveur s’inspirent plutôt de ce que l’on pourrait appeler « réalisme militaire ».

Norbert Campagna est docteur en philosophie habilité à diriger des recherches. Il est professeur-associé de philosophie à l’Université du Luxembourg et professeur au LGE et au LCE. Il a publié ou coédité une trentaine de livres.