Depuis une décennie maintenant, les analyses sur notre situation économique se divisent radicalement entre les chantres de notre prospérité et les cassandres qui prédisent des lendemains difficiles. Alors que les uns veulent distribuer les fruits d’une croissance qui fait pâlir de jalousie nos voisins européens, les autres expliquent que la croissance ne fait que retarder le moment où nous serons rattrapés par le déséquilibre structurel de nos finances publiques.
Plus récemment, une ligne de pensée apparaît selon laquelle le dogme de la croissance mérite une remise en cause dans l’espoir d’endiguer la pollution atmosphérique, la consommation illimitée de ressources limités, le scellement des sols ou encore la pénurie de logement et les embouteillages routiers.
En fait notre croissance économique a des particularités qui expliquent ces controverses. L’auteur de la conférence tente de les décrire, chiffres à l’appui, dans l’espoir qu’une description cohérente de notre situation économique aidera à dégager les défis d’avenir du pays prétendument le plus riche du monde.