Puisque nos échanges tant commerciaux que sociaux s’organisent de plus en plus par l’entremise de moyens informatiques de télécommunication, il n’est pas étonnant que l’énergie criminelle ait investi ce territoire. Les infractions les plus diverses sont commises grâce aux moyens informatiques ; certaines portent atteinte au patrimoine, d’autres à la vie privée et à l’honneur des personnes. Certains agissements ne sont que des méfaits connus depuis longtemps qui sont facilités et amplifiés par l’informatique. D’autres atteintes sont nouvelles et propres aux techniques de communication et n’existaient pas en tant que telles auparavant.

Le droit pénal accuse souvent du retard par rapport à la réalité observée sur le terrain. Ce retard est d’autant plus inquiétant qu’il subit l’évolution des technologies et donc également les failles exploitées par les cybercriminels. La justice répressive n’est évidemment pas restée inactive dans le domaine. Deux solutions se côtoient actuellement : d’un côté, des infractions traditionnelles ont été étendues – par voie législative ou jurisprudentielle – à ces nouveaux phénomènes, tandis que de l’autre côté, de nouvelles infractions dédiées aux nouvelles technologies ont vu le jour. L’auteur de la conférence tentera de déterminer quelle est la meilleure approche et si les deux peuvent coexister à terme. Il analysera également dans quelle mesure le citoyen est actuellement mieux protégé dans le monde dit « virtuel » que dans le monde réel. Enfin, des exemples concrets tirés des condamnations qui ont été prononcées au Luxembourg permettront de se forger un avis sur les forces et faiblesses de notre législation actuelle.